Burn out : étendue des dégâts en Belgique. Par Najat

Moi j’adore travaillé, j’avais pas vraiment conscience de ces difficultés jusqu’à ce que ça touche des personnes de mon entourage. Vous avez déjà entendu parlé de Burn out, ce terme « in » pour désigner l’épuisement professionnel dû à la surcharge de travail, à un stress mal géré couplé souvent avec la pression de la vie privée.

En Belgique en 2017, on en comptait plus de 28 000. Même si ce n’est pas une maladie à proprement parlé, à la longue cet état de fatigue psychique et physique, entraîne de vraiment problèmes de santé : maux de dos, fatigue chronique, dépression ou anxiété. En gros, le travailleur a l’impression que son environnement ressemble constamment à un scénario de walking dead.

Alors je vous rassure personne n’a de bouclier anti burn out, tous les employés, les indépendants, les agriculteurs y sont exposés. Ironie du sort ou pas, c’est en milieu hospitalier que le burn out touche le plus grand nombre de travailleurs. Les soignants sont devenus des sortes de machines à sou ambulantes. C’est l’hôpital qui se fou de ses travailleurs au bout du rouleau.

Normal dans un système où la solidarité a été engloutie par une concurrence féroce. Où la pression liée à la performance et au temps est de plus en plus forte. Où on nous demande d’être de plus en plus flexible, de plus en plus polyvalent, d’être ici et là bas en même temps. A la limite d’avoir accompli un mandat présidentiel. Et surtout d’être toujours conscient qu’on est remplaçable. En gros, merci mais la sortie c’est par là.

Problème chez nous, le burn out n’est toujours pas considéré comme une maladie professionnelle. Un vent favorable à cette reconnaissance avait soufflé en 2016, poussé par notre ministre de la santé Maggie De Block. Elle prévoyait d’injecter plus d’argent public dans des programmes de prévention. Ou encore de permettre à des travailleurs malades de toucher 72% de leur salaire brut à la place des 60% actuel.

Aujourd’hui le burn out est toujours out de la liste des maladies professionnelles mais la FEDRIS, l’agence des risques professionnels, prévoit de lancer un programme de prévention dans les milieux à risque c’est à dire le milieu hospitalier, les banques ou encore les assurances, afin de suivre les travailleurs, leur donner des conseils mais aussi donner des conseils au niveau de l’organisation du travail. Des sortes d’experts du burn out.

Si le travail c’est la santé, on peut peut-être se poser des questions sur les logiques économiques de notre société. A une époque où on n’a jamais autant produit de richesses, où on n’a jamais été aussi efficace et performant, pourquoi le travail est de plus en plus déshumanisé ?

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